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mardi
oct.242006

France: Banlieues incomprises [FR]

Le Juge des enfants, Jean-Pierre Rosenczveig, entretient un blog Droits des Enfants sur l'espace-blogs du journal Le Monde. Il est cité sur une page très informative du journal Le Monde du 24 (23) octobre 2006, "Banlieues, un an après" (édition abonnés). Le Monde souligne, que le "hype" actuel sur les dangers d'une explosion générale d'échafourrés, se situe largement à côté de la réalité des zones urbaines. C'est un débat, mené par des "faiseurs d'opinion", qui, pour des raisons diverses, expriment une angoisse, se basent sur les sentiments d'insécurité, du grand public.

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M. Rosenczveig vient apporter une série de données conrètes, qui soutiennent cette opinion-là. Le nombre de voitures incendiées, juoue un grand rôle dans les cris d'alarme de l'opiniat. Voici ce qu'il en est dans la réalité de tous les jours: 

 

Pour qui flambent ces voitures ? (22 octobre 2006)

Avocats006_57Un travail mené dans le département du Nord sur 1 584  véhicules brûlés en neuf mois démontre que ces incendies n'ont généralement rien à voir avec des violences urbaines quand la tendance est bien de les y inscrire tout naturellement. Combien de fois n'a-t-on entendu les jeunes, sinon les mineurs, des quartiers dits difficiles être mis en cause pour ces pratiques pyromanes présentées comme autant d'actes d'agressions sociales ? Et pourquoi pas comme des actes pré-révolutionnaires!

On avait déjà eu de sérieux doutes sur une interprétation aussi simpliste et linéaire à propos des voitures qui flambaient dans le quartier du Neuhauf de Strasbourg que dans de nombreux cas. Il s'agissait souvent en Alsace de faire disparaître les traces de voitures trafiquées, dépecées après avoir été volées en Allemagne pour récupérer des pièces. On parlait déjà de fraude à l'assurance.

Là, dans le Nord, avec le travail mené grâce au logiciel Prevu (programme de recensement et d'évaluation des violences urbaines),  on a quelque chose de tangible à se mettre sous la dent.

Dans 30% des cas il s'agirait de feux provoqués par les propres propriétaires des véhicules pour éliminer une épave quand la fourrière rechigne à se déplacer. Si des jeunes se trouvent mêlés à ces destructions c'est donc pour rendre service au propriétaire! ( in Le Monde du 20 octobre 2006). Les assurances octroient une somme forfaitaire même quand la voiture n'est plus cotée.  Pour le directeur départemental de la sécurité publique du Nord : "Le propriétaire perçoit 500 euros pour sa voiture flambée. Certains sollicitent des amis du quartier, leur offrant 250 euros pour mettre le feu".

Dans 40% il s'agirait d'effacer les preuves de l'usage qui a pu être fait antérieurement du véhicule.

Il y a peut être eu des actes de délinquance à la base avant l'incendie mais on n'est pas dans une démarche de violence urbaine avec ce que cela signifie d'agression ou d'émeute  sociale.

L'enquête nous apprend même que ce n'est que dans 5% des cas que  l'on peut relier ces incendies avec une intervention policière mal vécue.

Le logiciel nous apprend aussi que dans 5% il s'agit de jeux qualifiés d'idiots!

Son conseil aux journalistes et aux "faiseurs d'opinions" est clair et net: Ne croyez pas ce que vous pensez comprendre à la première vue. Ne mettez pas tout sur le dos des "casseurs":

 

Bien évidemment, cette étude ne veut pas dire que dans les évènements de l'automne dernier les incendies de voiture n'aient pas revêtu pour une grande partie un autre sens. Mais au moins on évitera de tout mettre sur le dos des casseurs.

 

 Les opérateurs de l'urbain, qui partagent les expériences mises en évidence dans l'étude citée, sont, comme d'habitude, largement absents de la discussion publique.

C'est pour quand, qu'on ridiculisera les faiseurs d'opinion méchants et/ou bêtes, dès qu'ils commencent à débiter leurs contes d'horreur sur les quartiers des banlieues?

mercredi
juin142006

URBACT: "Nous serons les porteurs de l'URBAN, faute de dispositions européennes à partir de 2007!" [FR]

Un commentaire extrêmement important vient de sortir sur le site d'URBACT, et repris dans sa Lettre d'Informations mensuelle du 14/06/06. En résumant les résultats des deux conférences européennes de Stockholm et de Barcelone, Mathilde Auvillain écrit: L’expérience URBAN ne sera pas reconduite pour la prochaine période de programmation. L’accent a donc été mis sur la nécessité de l’échange d’expériences qui devient essentiel pour préserver l’acquis URBAN. Comme nous l'avions signalé ici déjà il y a deux semaines, l'Acquis Urbain

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mercredi
mai242006

Regenera - santé - La Haye: Une caisse-maladie saisit la Cour européenne [FR]

 [AZIVO: "s'assurer sans soucis"]foto19.png

AZIVO, une Caisse-Maladie forçée à devenir compagnie d'assurances-maladie commerciale à cause des mesures de privatisation du gouvernement néerlandais, bien enracinée dans les milieus pauvres de la ville de La Haye depuis des dizaines d'années, vient de signaler que ses assurés ne sont plus admis aux hôpitaux régionaux, pour cause de "mauvaise police".

AZIVO, créé par le mouvement ouvrier local il y a un siècle, sert depuis comme caisse d'assurances-maladie aux plus pauvres citoyens de la ville de La Haye. Au sein de la nouvelle politique gouvernementale de la santé, existe un "Fonds de Solidarité", nourri par l'État et les compagnies d'assurances, qui devrait couvrir les "mauvaises polices", les adhérents à grosses risques de tomber malade. Ce Fonds ne suffit pas. AZIVO reçoit trop peu, pour pouvoir offrir à ses adhérents les services décrits dans leurs contrats. La compagnie ne veut pas (et ne peut pas, vu les limitations légales aux montants des primes) augmenter les contributions de ses adhérents. Ceux-ci, bien qu'étant complètement en règle avec leurs obligations, se voient refusés aux hôpitaux auxquels la loi interdit de prendre des risques avec des patients insuffisamment capables de (faire) payer.

Selon les assureurs d'AZIVO (NRC-Handelsblad, 23 mai 2006), les compensations du "Fonds" sont aussi sélectives: Pour un patient diabétique, ils reçoivent une compensation suffisante, mais dès qu'il s'agit de dépression, il y a des problèmes.

Via le détour du "Fonds", il s'avère vrai, que l'État favorise une politique de santé à deux vitesses: soins "de luxe" aux assurés d'une compagnie qui a évité les "mauvaises risques", soins minimaux aux pauvres. L'AZIVO se prépare maintenant à un recours auprès de la Cour de Justice à Luxembourg, afin d'obtenir une répartition plus équitable des moyens du "Fonds de Solidarité".

Tout cela risque d'avoir pour effet que la licence "exceptionnelle" que la Commission européenne a accordée au gouvernement hollandais par lettre de l'ancien Commissaire Bolkestein (membre du parti conservateur-libéral du ministre de la Santé), licence qui autorise une aide de l'État aux assureurs, soit révoquée. Ce qui n'arrangerait certainement pas les problèmes de ces patients haguois. Pour l'AZIVO, le dos contre le mur, il n'existe d'ailleurs pas d'autre chemin que celui de la justice européenne.

Un développement à suivre. 

dimanche
avr.302006

Retours sur Budapest: Nouveau témoignage.

Nouveau sur Huibs' UrbLog: Budapest: L'éternel Retour,

avec un commentaire par Corinne Gere sur le livre RETOURS, Journal de Budapest par Susan Rubin Suleiman.

Réf:

  • Regenera étude sur Budapest;
  • la dimension historique des émancipations communautaires.

Consulter le texte du commentaire:

Notes de lecture par Corinne Gere (19.04.06) [PDF]

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