jeudi
janv.192006

REGENERA La Haye: Rapportage intermédiaire [FR] (19/1/06)

...Voici un bref rapportage de ma main sur le progrès des travaux par rapport à la ville hollandaise de La Haye, où le thème de la Santé a été étudié par une équipe internationale du Réseau, début décembre 2005. Premiers éléments pour une contribution basée sur les recherches à La Haye (décembre 2005) pour l’étude sur la Qualité de Vie urbaine du Réseau urbain européen d'URBACT-REGENERA Bruxelles, 19 janvier 2006 J'ai étudié un peu la situation hollandaise, par rapport aux initiatives et actions, ayant une relation (éventuelle) à la Qualité De Vie dans les quartiers de La Haye.

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mardi
janv.172006

E-Urban Images [EN][FR]: Regenera à La Haye | Regenera in The Hague 17/1/06)

[EN] ...A research visit of an international European Regenera team was made from 1-3 December 2005. The subject was: Health care in marginalised communities. | [FR] ...Une équipe européenne de recherche visita la ville du 1 au 3 décembre 2005. L'objet de leur enquête fut: Les soins de santé dans les communautés marginalisées urbaines.

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samedi
janv.072006

Le Chef de Projet urbain en Europe - Qu'est-ce que c'est? (2) 7.1.06 [FR]

"La méthodologie on ne peut pas l'apprendre a l'Université, c' est le résultat

de notre expérience. Dont nous ne savons, peut-être, pas comme la transmettre", écrit ma correspondante portugaise, en réponse au mail que je citais dans la note précédante. Ce qui me donne l'occasion d'élaborer sur en des sujets que j'annonçais à la fin de mon commentaire.

J'ai répondu (extrait du mail du 07/01/2006):

Je ne suis pas d'accord avec toi, que la méthodologie de l'intervention territoriale ou sociale (orientée vers certains groupes) dans les villes, n'aurait pas sa place à l'université. Il faut, à mon avis, un grand effort de recherche scientifique, transversale, avec comme objectif une critique des fondements de

  • certaines parties de la sociologie, de la sociographie, et de la psychologie sociale,
  • l'économie des entreprises et l'économie monétaire et étatique,
  • l'histoire des émancipations collectives
  • l'urbanisme,
  • la statistique,
  • et tutti quanti...
Cette recherche critique devrait, bien sûr, se fonder sur nos expériences concrètes, identifier le moments et les endroits où apparaissent des anomalies, retourner aux sources philosophiques de ces domaines de savoir, les rectifier, le cas échéant, et puis rassembler ces secteurs dans une approche intégrée. Ce n'est qu'alors, qu'une méthodologie d'analyse et de diagnostic, ainsi que d'un suivi évaluatif, pourront être développées.
Ceci n'empêche pas, que la formation des intervenants puisse se faire hors des universités: dans des académies et dans des cours postuniversitaires ou de perfection professionnelle.
Ce que nous faisons maintenant, avec les bonnes rencontres internationales de travail en commun, ne fait que remplacer une production de savoir et de savoir-faire moderne, scientifique, par une méthode plus instinctive, traditionnelle.
Nous sommes comme les jeunes apprentis-artisans des temps d'avant la révolution industrielle, qui quittaient leur ville, leurs parents, les autres membres de la corporation (qui étaient leurs compétiteurs) pour aller apprendre le métier dans une ambiance non-hostile, neutre, dans des pays lointains. Ainsi, les apprentis-ébénistes allemands se retrouvaient en France et vice-versa, pour y parcourir une sorte de rite d'initiation. Ce n'était pas très efficace du point de vue économique, car les savoirs devaient se réinventer chaque fois, mais d'un point de vue humain et éducatif, c'était parfait. Pour l'époque. C'est Claude Jacquier qui a trouvé cet image fort sur nos voyages européens des experts de l'intervention urbaine, il y a plus que dix ans déjà.
Depuis, chaque fois que j'en trouve une occasion, j'ai essayé à ne le pas manquer afin de pouvoir déposer mon plaidoyer pour une plus forte implication scientifique, indépendant et universitaire dans le domaine de l'émancipation urbaine. Dans les meilleurs des cas, les professeurs, les chefs des départements des facultés, m'ont regardé avec des yeux ronds et innocents en me promettant d'y penser. Ils pensent encore.
Mais il ya d'autres que moi, qui font bouger un peu le monde scientifique dans la bonne direction: Claude, via le CNRS et les universités de Grenoble et de Lyon et aussi via tout un réseau international qu'il crée avec ses propres mains et qui a obtenu une place auprès de la Commission européenne; Gabriel Chanan, le directeur scientifique de la Community Development Foundation d'Angleterre, exerce aussi son influence dans la bonne direction. Puis, j'ai pu constater à Amsterdam, où une conférence européenne sur la Ville était combinée, l'année passée, avec une réunion d'une organisation internationale des statisticiens, que même ce monde-là, très figé, bouge bel et bien. Une infusion de scientifiques avec une expérience au tiers-monde peut aider aussi: Florence en témoigne avec l'équipe italienne d'accompagnement des réseaux URBACT de Partecipando et d' UDIEX-ALEP. L'équipe d'accompagnement scientifique rénove l'approche de la participation civile dans les villes. J'appris leurs expériences dans un groupe de travail de la réunion annuelle de Liverpool en novembre dernier.

Ce qui me rappelle, que je dois absolument parler aussi de la participation, de l'autogestion et les méthodes de consultation et de négotiation avec les populations et avec les autres acteurs de l'intervention intégrée urbaine...
C'est essentiel pour un bon suivi et, aussi, pour revenir au niveau scientifique, une énorme contribution potentielle des acteurs de la rénovation urbaine, aux théories politiques (politicologiques) sur l'articulation de la démocratie.

À suivre, donc....

vendredi
janv.062006

Le Chef de Projet urbain en Europe - Qu'est-ce-que c'est? 6.1.06 [FR]

"Qu'est-ce-qu'il y a de si particulier à cette profession de chef de projet urbain?" - Bien de personnes proches me le demandent. Ils me voient voyager d'une ville à l'autre, participer aux conférences et aux groupes de travail. Comme un commis voyageur, plutôt qu'un adviseur expert des problèmes urbains. "Et pourquoi est-ce tout le temps "européen"? Ne ferais-tu pas mieux de rester un peu dans les parages que tu connais un peu?"

Un début de réponse se trouve dans le texte suivant, extrait d'un mail que je viens d'envoyer à une collègue portugaise. Sociologue, elle avait abandonné une poste administrative dans le service social de sa région natale, pour se lancer sur un terrain inconnu: les faubourgs en dérive de la vieille ville industrielle de Sétubál.

Voici ma "profession de foi professionnelle":

Le monde des gérants de projets urbains est rempli de gens comme toi et moi. Des hommes et des femmes qui souvent ont sacrifié une carrière administrative ou scientifique, ou, de toute façon, une vie tranquille, afinde poursuivre les objectifs qu'ils s'étaient proposés dans leur jeunesse.
Des objectifs concrets de société, de communauté, enfin, de "solidarité"aussi. Mais celle-ci sort déjà de l'ensemble de nos motifs: Les donateurs des charités sont "solidaires" aussi, n'est-ce pas?

C'est pourquoi je l'aime, cette communauté trop virtuelle des chefs de projet urbains. C'est une profession qui ne s'apprend pas aux écoles. Pourtant, il en existe une méthodologie, j'en suis certain, mais elle n'a pas encore été révélée aux universités.

On est terriblement seuls aussi, dans notre travail. C'est en partie une choix: nous sommes des individualistes qui ont horreur des inspections bureaucratiques. Mais le côté négatif de cette isolation-là se révèle, quand nous nous rencontrons sur le plan européen. Alors, tout d'un coup, la découverte de l'existence de collègues, de frères et soeurs (enfin: disons "cousins") qui ont une histoire parallèle à la nôtre, qui se battent avec les mêmes problèmes et qui y trouvent souvent les mêmes solutions que nous - ou des meilleures.

Paradoxalement, la distance géographique nous rapproche alors. J'explique cela ainsi: La distance géographique nous permet de laisser tomber nos carapaces habituelles contre la méfiance des habitants des quartiers, contre les autorités administratives de tutelle et, peut-être aussi, nos boucliers à l'encontre des individualistes du quartier voisin ou de la ville voisine.
C'est d'une richesse énorme et les rencontres de travail de cette sorte-là m'inspirent toujours à découvrir des choses nouvelles ou à créer une nouvelle ligne de pensée qui pourrait enrichir la "méthodologie" future de l'émancipation urbaine.

C'est ce que je viens d'écrire à ma correspondante au Portugal. Il y aurait plein d'autres observations à faire:

  • la non-compréhension de l'approche holistique (politiques intégrées qui partent de l'individu et du groupe et qui ne connaissent aucun tabou sur le plan des secteurs de l'administration à attaquer);
  • les charges administratifs lourds des chefs-de-projet, qui sont chaque fois obligés de "traduire" leurs rapports d'activités vers les cadres administratifs, périmés depuis, qui ont été définis à l'origine du projet;
  • la comparaison des trajets de perfection professionnelle des chefs de projet locaux avec les "chemins d'apprentissage" des apprentis artisans des temps pré-industriels, qui parcouraient l'Europe entière afin de pouvoir apprendre leur métier, loin de leur ville, loin de leurs parents, et de commettre les fautes du débutant dans une ambiance neutre, image dû au seul spécialiste scientifique engagé dans ce monde: Claude Jacquier du CNRS, Grenoble;
  • la "seven-years-itch" qui fait que, trop souvent, après un maximum de sept années, les autorités coupent radicalement court aux projets en route, en détruisant la difficile confiance gagnée auprès des habitants, ainsi que les savoir-faire des chefs de projet locaux;
  • etc., etc...
Nous y reviendrons.